Cour de cassation, First Civil Chamber, 6 October 2010, Abela I - French International Arbitration Law Reports: 2010
About the Editors
Originally From:
French International Arbitration Law Reports: 2010
Preview Page
ORIGINAL
Dit n’y avoir lieu à jonction des
pourvois S 08 20.563 et H 09 10.530 ;
Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :
Attendu que MM. E..., A... et J... X... ont signé le 1er mai 1979 un protocole prévoyant la
création d’une société holding au Liechtenstein rassemblant leurs activités dans le monde entier,
chaque partie pouvant attribuer ses parts à une fondation familiale ; que les statuts de la
holding, Albert Abela corporation (AAC), comportaient une convention d’arbitrage ; que MM. J... et
A... X... ont chacun constitué une fondation familiale, Joseph Abela Family Foundation (JAFF) et
Albert Abela Family Foundation(AAFF) et racheté les parts de leur frère E... ; qu’à la suite du
décès D’A... X..., des divergences importantes ont opposé ses fils, MM. A-M... et M... X... et leur
mère, Mme B... X... (les consorts X...) qui ont signé le 26 avril
2000 une “convention de règlement”, ratifiée également par la AAFF, soumise, en son principe, au
conseil d’administration de la AAC et à l’assemblée générale ; que l’exécution de cette
convention, notamment par les
consorts X..., a abouti à la cession des
actifs de la AAC ; que la JAFF ayant engagé une procédure d’arbitrage et une première sentence
partielle ayant statué sur la loi applicable et sur l’arbitrabilité du litige, une seconde sentence
partielle du 22 mai 2008 a dit que les consorts X... n’étaient pas liés par la convention
TRANSLATION
Decides that the actions S 08 20.563 and
H 09 10.530 will not be joined ;
On the sole argument taken in its two prongs :
Whereas Mssrs E…, A… and J… X… signed an agreement on 1 May 1979, providing for the establishment
of a holding company in Liechtenstein that would congregate their worldwide activities, each party
having the possibility to attribute its shares to a family foundation ; the statutes of the
holding company, Albert Abela corporation (AAC) included an arbitration clause ; Mssrs J… and A… X
each constituted a family foundation, the Joseph Abela Family Foundation (JAFF) and Albert Abela
Family Foundation (AAFF) and bought the shares of their brother E… ; following the death of A… X…,
major disagreements opposed his sons, Mr A- M… and M… X… and their mother, Mrs B… X… (the
litigants X…), who signed on 26 April 2000 a « settlement agreement » also ratified by the AAFF,
subjected, in its principle, to the AAC’s board of directors and general assembly; the execution of
this agreement lead to the sale of AAC’s assets ; the JAFF initiated an arbitration procedure
and a first partial award ruled on matters of applicable law and arbitrability of the dispute; a
second partial award, issued on 22 May 2008, held that the litigants X… were not bound by the
arbitration clause and thus that the Tribunal had not